George Besson

Visite à Octave Mirbeau
Paul Léautaud et ses « héritiers littéraires »
Mieux vivre
Nouvelle version d’In Memoriam dans Les Cahiers d’aujourd’hui
Annexe : Sommaires des Cahiers d’aujourd’hui
Notes

Page publiée le premier décembre 2024. Temps de lecture : 22 minutes sans l’annexe non destinée à être lue.

George Besson, né dans le Jura en 1882 s’est installé à Paris à l’âge de 23 ans pour vendre les pipes que fabriquent son père et quelques artisans de Saint-Claude. George Besson y rencontre de nombreux hommes de gauche dont le Parisien Francis Jourdain, fils d’architecte et peintre. Francis Jourdain lui fait connaître ses amis Marguerite Audoux, Octave Mirbeau, Charles-Louis Philippe, Léon-Paul Fargue…

En 1910, le libraire George Crès, qui n’a pas encore fondé sa maison d’édition, publie la collection Les Maîtres du livre, dirigée par Adolphe van Bever, qui comptera 109 numéros en 120 volumes, jusqu’à 1925.

Deux ans plus tard, Georges Crès lance Les Cahiers d’aujourd’hui sous la direction de George Besson, dont le premier numéro est paru 27 quai de Grenelle en octobre 1912. Sur la Seine mais assez loin du quartier latin.

Couverture du premier numéro des Cahiers d’aujourd’hui (octobre 1912)

Comme pour Les Maîtres du livre, Georges Crès permet une édition soignée et de nombreuses illustrations, dont certaines dans les marges.

Autoportrait d’Henri Matisse illustrant un texte (dix pages) de l’homme politique socialiste Marcel Sembat (1862-1922), féministe, homme de lettres et ami des peintres

Au cours de l’hiver 1917-1918, Henri Matisse, 48 ans et George Besson, 35 ans, se sont rencontrés à l’hôtel Beauvau à Marseille. Tous les Marseillais et de nombreux visiteurs connaissent le très bel hôtel qui triomphe, depuis 1816 dans l’axe du Vieux-Port.

Minuscule (14 x 8 cm) huile sur bois titré George Besson à lunettes, peint à l’hôtel Beauvau en une séance de pose le 18 décembre 1917. Propriété du centre Pompidou en dépôt au Musée Albert-André de Bagnols-sur-Cèze depuis 1965.

Cette même année 1917, George Besson a rencontré Auguste Renoir. Trente ans plus tard il publiera, dans le numéro des Lettres françaises du dix juin 1948 le texte « Renoir ou l’amour de peindre » illustrée de cette photographie de 1917, sans doute peu connue :

Auguste Renoir en 1917, photographié par George Besson. On peut voir ses mains bandées, déformées par la polyarthrite

George Besson sera du dernier cercle des « jeunes » entourant Octave Mirbeau jusqu’à ses derniers jours. Cinq ans après sa mort, le neuvième numéro des Cahiers d’aujourd’hui de 1922 lui a été entièrement réservé.

Octave Mirbeau par Marguerite Audoux, Henri Béraud, Tristan Bernard, Georges Besson, François Crucy, Gustave Geffroy, Sacha Guitry, Frantz Jourdain, Valéry Larbaud, Thadée Natanson, Ernest Tisserand, Charles Vildrac, Séverine, Léon Werth.

Sommaire du numéro neuf des Cahiers d’aujourd’hui de 1922. Ce numéro sera intégralement reproduit en PDF dans une page qui lui sera entièrement réservée le quinze février 2025

Le samedi 26 octobre 1912, alors que venait de paraître le premier numéro des Cahiers d’aujourd’hui, George Besson s’est rendu rue de Condé pour rencontrer Paul Léautaud. Il ne s’agit pas seulement de fonder une revue, encore faut-il s’assurer d’avoir des textes.

Visite à Octave Mirbeau

Ce matin, au Mercure, visite d’un M. George1 Besson, envoyé à moi par Mirbeau. Il vient de fonder et dirige une revue : Les Cahiers d’Aujourd’hui. Ce que j’ai écrit sur Claudel2 a enthousiasmé, paraît-il, Mirbeau, qui a jadis aimé Claudel, il me semble bien, et je l’ai dit à ce M. Besson, mais aujourd’hui ne peut plus le voir. Ce M. George Besson venait me demander si je ne voudrais pas donner à sa revue un autre article sur le même sujet. J’ai répondu que le temps me manque absolument pour des travaux à côté, et que mon petit article du Mercure contient à peu près tout ce que j’ai à dire, sans bavardages. Il paraît que Mirbeau continue à parler souvent de moi, qu’il a exprimé plusieurs fois le désir de me voir de temps en temps, que mon nom est de la dizaine de noms qu’il prononce avec sympathie. J’ai expliqué à ce M. Besson que j’ai eu à plusieurs reprises l’intention d’aller voir Mirbeau, me disant qu’il est malade, qu’il peut mourir, et que j’aurai des regrets alors de n’avoir pas montré plus de cordialité, de souci, à un homme qui a été si gentil pour moi, que toujours les scrupules à l’importuner, sachant son horreur grandissante de la société, des bavardages, aussi l’ignorance de la façon qu’on peut le voir, m’ont chaque fois arrêté. Que j’irais avec plaisir, surtout le sachant en meilleure santé. Ce M. George Besson m’a répondu qu’il ne serait pas étonnant que Mirbeau m’écrive dès maintenant d’aller le voir à Triel3.

Un an et demi plus tard, nous sommes le quinze avril 1914. La France est encore insouciante.

Reçu ce soir la visite de George Besson, le directeur des Cahiers d’Aujourd’hui. Il m’a parlé de Mirbeau. Mirbeau lit mes Chroniques. Il a été enchanté de la Chronique sur les poétesses4. Il dit très souvent : « Ah ! il faudra pourtant que j’invite Léautaud à venir me voir. » J’ai dit à Besson que j’aurais grand plaisir à aller voir Mirbeau, seulement que me retient toujours la crainte de l’importuner. Il est convenu que le mois prochain nous prendrons rendez-vous pour aller ensemble à Triel.

Paul Léautaud s’est rendu à Triel-sur-Seine le seize mai 1914, accompagné de George Besson. Malheureusement pour nous il était encore « dans les premiers feux » de ses amours avec Anne Cayssac et n’a rédigé que quelques lignes à la hâte que l’on peut lire dans les Pages retrouvées au douze mai 1914. En clair, si l’on comprend bien, Paul Léautaud a noté le douze mai des événements s’étant déroules le seize, ce n’est pas la seule incohérence du Journal. Ces mots trop rapidement notés permettent néanmoins de suivre les linéaments de la conversation qu’il serait amusant de reconstituer (bonjour Pierre Michel) sous forme de nouvelle ou d’un agréable lever de rideau.

Régnier-Vielé-Griffin. Il est intelligent.
Copeau. Le Calvaire. Guitry.
Rodin : Les Cathédrales.
Je me promenais dans les couloirs de mon âme.
Qu'est-ce que ça veut dire Rostand?
Claudel — Marcel Schwob,
La Flora.
Des tas de choses amusantes et sans intérêt.

Fragment de la page 145 (édition de 1986) des Pages retrouvées

Les dates suivantes du Journal littéraire traitent de la mort d’Octave Mirbeau, moins de trois ans plus tard le seize février 1917 et ont déjà été publiées ici.

Nouvelle version d’In Memoriam dans
Les Cahiers d’aujourd’hui

Dans les années suivantes il sera encore question de George Besson dans le Journal littéraire, de projets inaboutis en projets inaboutis, dont une récriture d’In memoriam déjà parue dans le Mercure en novembre 1905. Cette nouvelle version d’In memoriam, évoquée pour la première fois avec George Besson en novembre 1919 correspond peu ou prou à la nouvelle série des Cahiers d’aujourd’hui. Le treize novembre 1919, en effet, Paul Léautaud écrit :

Ce matin, dans mon bureau, visite de George Besson, l’ami de Mirbeau, le fondateur de la revue les Cahiers d’aujourd’hui. Sa revue va reparaître prochainement. Il venait me demander d’y collaborer. Il est entendu que je lui donnerai ma nouvelle version d’In Memoriam. Reste pour moi à en finir enfin avec ce cauchemar. Si on pouvait fermer les théâtres pendant six mois !

« Sa revue va reparaître prochainement ». Les Cahiers d’aujourd’hui, revue paraissant tous les deux mois, dont le premier numéro est paru en octobre 1912. Cette première série a dû s’arrêter avec le numéro dix, d’avril 1914. En 1919 il s’agit donc de la seconde série, qui va reparaître, avec un nouveau numéro 1 en novembre 1920. La liste de tous les numéros des Cahiers d’aujourd’hui est donnée infra en annexe.

Vendredi 1er Avril [1921]

J’ai remis aujourd’hui à George Besson mon premier morceau de recommencement d’In Memoriam5. Ces quatre ou cinq premières pages peuvent aller. La suite est déplorable. Je l’ai écrite au milieu des soins à donner à des animaux malades, agacé, dérangé, dégoûté, plutôt disposé à tout envoyer au diable.

De fait Paul Léautaud n’a pas été très assidu à son Journal en ce début de 1921 où nous ne comptons que douze pages de l’édition papier pour les six premiers mois de l’année.

On peut imaginer qu’il s’est rendu, avant d’aller prendre son train, au bureau de poste à l’angle de la rue de Tournon et de la rue de Vaugirard pour envoyer son manuscrit à George Besson6. Nous sommes vendredi. George Besson a pris connaissance du texte cette fin de semaine et le lundi au plus tard a écrit à Paul Léautaud pour lui dire sa satisfaction dans une lettre qui n’a pas été conservée. Paul Léautaud lui a répondu le lendemain mardi cinq avril :

        Mon cher Besson,

Je suis enchanté que vous soyez content et c’est très gentil d’avoir pris la peine de me le dire, mais moi je suis calme. Les cinq dernières pages de ce premier manuscrit ne me plaisent guère. Elles se ressentent de la façon dont je les ai écrites, dans le souci, le dérangement que me causaient trois de mes chats très malades. Riez si vous le voulez, c’est ainsi. Savez-vous par-dessus le marché, que je me prends à être un peu effaré de cette manière de se raconter à ce point, et si librement, et quand certains personnages vivent encore. Comment trouverais-je ce récit si je le lisais sous la signature d’un autre ? Voilà ce que je voudrais bien savoir.

Il est impossible qu’il n’y ait pas quelques critiques à faire. Vous devriez bien me les dire, quand nous nous verrons. Cela pourrait me rendre service. Que je voudrais avoir un avis sur ce que je fais ! Je n’ai jamais pu l’avoir. Des compliments ? Cela ne sert à rien.

Je suis toujours étonné de votre émotion. C’est curieux. Je ne vois pas cela. Sans doute, je manque un peu de recul en ce moment. Puissiez-vous dire vrai, cependant, et que ce récit, qui est véridique, soit vivant.

        Tout cordialement à vous.

P. Léautaud

Quelques jours plus tard, Paul Léautaud reçoit les épreuves d’imprimerie. Il les corrige et, le lundi 18 avril :

George Besson est venu chercher mes épreuves corrigées. Je lui avais demandé de me faire part de ses critiques, étant impossible qu’il n’y en eût pas à faire. Il m’a répondu qu’il n’a rien à dire, que c’est parfait, qu’il trouve tout cela admirable. Je lui ai dit : « Eh ! bien, c’est que vous n’avez aucun sens critique littéraire. » Nous avons bien ri tous les deux.

Je suis navré de ce premier morceau. Trop travaillé. Quand je songe avec quelle facilité, en flânant, j’écris mes Gazettes d’Hier et d’Aujourd’hui, j’écrivais la plupart de mes Chroniques de théâtre.

Pendant ce temps, le volume de Chroniques de Maurice Boissard traîne (et traînera encore jusqu’en 1926). À l’occasion d’une relance de Gaston Gallimard, Paul Léautaud lui répond, le sept juin 1921 :

In Memoriam dans les Cahiers d’aujourd’hui est une chose engagée il y a bien longtemps. Ne me faites aucun reproche. Sur ce point je ne vous ai nullement manqué.

Et dans son numéro d’août 1921, La NRF annonce (pages 253-255) la parution d’In memoriam et publie un extrait :

IN MEMORIAM
Les CAHIERS D’AUJOURD’HUI publient, dans leur numéro de mai, de nouveaux souvenirs de Paul Léautaud :
J’aime écrire. De tous les plaisirs que j’ai essayés : promenade, conversation, amour, — il y a le voyage, que je ne connais pas et que je ne connaîtrai probablement jamais, — c’est celui qui reste le plus vif.

29 août [1921]

Reçu ce matin le numéro des Cahiers d’Aujourd’hui contenant le deuxième morceau d’In Memoriam complété. Je continue à n’avoir que du désenchantement de ce travail. Il y a loin, là, de l’entrain de certaines de mes Chroniques de théâtre, de certaines de mes Gazettes d’Hier et d’Aujourd’hui, souvent écrites en courant. De plus, je suis habitué à me lire dans le caractère et l’aspect des pages de la Revue de la Quinzaine du Mercure, depuis tant d’années que je n’écris rien d’autre. La typographie, l’aspect des pages des Cahiers d’Aujourd’hui me déroutent, je ne me reconnais pas. Cela agit même sur le ton du récit. Il me semble lire quelque chose d’un autre et qui est bien monotone. J’ai beau me dire que j’ai travaillé à In Memoriam, cette année, dans les pires conditions : bruit, animaux malades, la pensée ailleurs. Je pense surtout qu’on ne refait pas ce qu’on a écrit, on n’y est plus, la fraîcheur même, l’entrain de la chose nouvelle, la spontanéité, je dirai même plus : la sincérité. Je ne pouvais pourtant laisser ce récit comme il est dans le Mercure. J’aurais peut-être dû me contenter de l’arranger, de le corriger, sans rien ajouter. Mon premier morceau est exécrable. Ce n’est certainement pas encore sous cette forme que je le publierai en volume. Il faudra que j’allège, que je rende plus rapide. Et George Besson qui m’accable de compliments. Est-ce moi qui ne vois pas clair, est-ce moi qui ai tort quand je soutiens, et je le soutiens, qu’on sait soi seul ce qu’on a fait ? La vérité, je crois que la voici : ne vaut que ce qu’on écrit avec plaisir, et je n’ai pas écrit avec plaisir ce recommencement d’In Memoriam. Le plus curieux, c’est que je sens déjà le plaisir que j’aurai à l’améliorer.

Et le lendemain :

Mon mécontentement d’In Memoriam, dans les Cahiers d’Aujourd’hui est tel que j’ai, en secret, une sorte de gêne à toucher de l’argent d’une manière somme toute assez bien payée pour un aussi mauvais travail.

Samedi 17 septembre [1921]

À partir d’octobre, Maurice Boissard recommencera à faire paraître ses chroniques, après le Mercure, dans La Nouvelle revue française.

J’ai recommencé à aller au théâtre comme critique dramatique, hier soir, à l’Odéon, pour la répétition générale de l’Éternel amour7. À un entr’acte, Descaves est venu à moi pour me dire bonjour et nous avons bavardé pendant un moment.

[…]

Descaves m’a demandé si j’ai vu qu’il a parlé de moi dernièrement dans Le Journal (on m’a montré deux lignes sans intérêt8) et si j’allais publier en volume In Memoriam. J’ai répondu négativement. Il m’a dit que j’ai tort. Il m’a parlé de la version du Mercure : « C’était vraiment bien. Extraordinaire. Il y avait là des choses !… » Je lui ai dit que s’il la relisait, cette version, il changerait peut-être d’avis.

21 septembre [1921]

Cette journée du 21 septembre telle que nous la connaissons est largement amputée d’un texte évoquant un conflit entre André Billy et Louise Faure-Favier à propos du Lac salé de Pierre Benoit, qui contiendrait un plagiat issu des Choses vues de Victor Hugo. L’événement étant largement hors-sujet ici, entrons donc directement dans le texte officiel de cette journée :

Visite de George Besson, venu me faire penser au troisième morceau d’In Memoriam pour les Cahiers d’Aujourd’hui, et de Marie Laurencin venue me rappeler son invitation à déjeuner pour samedi prochain. J’ai réussi à remettre cela à je ne sais quand.

Mercredi 4 Janvier [1922]

Je n’ai pas mal commencé l’année9, au moins comme écrivain, ce qui compte du reste le plus pour moi. Dans mes deux jours de congé, dimanche et lundi, j’ai écrit un troisième morceau d’In Memoriam pour les Cahiers d’aujourd’hui, que j’ai mis à la poste aujourd’hui pour Besson, qui est en ce moment à Saint-Claude. Près de vingt pages de mon écriture, équivalentes à vingt pages du Mercure (revue de la quinzaine) écrites en deux journées et deux soirées. De ma part c’est beau. J’étais en train, l’esprit très excité. Je n’ai pour ainsi dire pas eu à recopier. Il ne me reste même pas de double de mon manuscrit. Ce que j’ai signalé à Besson pour qu’il prenne ses précautions. J’aurais eu huit jours de vacances encore, je n’aurais pas quitté et j’en aurais peut-être terminé avec cette affaire. Malheureusement il faut gagner sa vie, donc aller au Mercure, aller aussi au théâtre, s’éloigner de son travail, et quand on s’y remet, retrouver son entrain le soir, etc.

Puis le sept :

Trouvé ce matin au Mercure une dépêche de Besson m’avisant de la réception du manuscrit du 3e morceau d’In Memoriam.

C’est dans le Journal particulier au onze février que nous apprendrons que :

J’ai reçu ce matin quelques exemplaires du numéro des Cahiers d’aujourd’hui contenant le troisième morceau d’In Memoriam.

Et bien entendu le quatorze février…

Encore mon fichu caractère. Voilà que je commence à être tout mécontent de mon 3e morceau d’In Memoriam, que j’ai pourtant écrit avec plaisir pendant mes deux jours de congé du jour de l’an et dont j’étais pourtant assez content.

Puis le lendemain, quinze :

Ce matin, au Mercure, visite de la femme de Paul Morisse10. Charmante, très simple et très camarade. Elle me raconte que plusieurs de ses clients, à sa librairie de Zurich, attendent impatiemment chaque no des Cahiers d’aujourd’hui pour lire la suite d’In Memoriam, que beaucoup, sachant que Morisse et elle me connaissent, ne cessent pas de les faire bavarder sur mon compte, pour savoir le plus de choses sur moi.

21 février [1922]

Ce matin ; visite de Besson. Crès l’a chargé de me demander si je voudrais lui donner In Memoriam à éditer en volume. J’ai répondu que je suis jusqu’à avis contraire lié au moins moralement avec le Mercure, — que je préfère de beaucoup, par-dessus le marché.

[…]

Il faut que je note ceci :

Régismanset11 m’a demandé de lui faire lire In Memoriam. Je lui ai donné le troisième morceau (dernier no des Cahiers d’Aujourd’hui). Quand je l’ai revu quelques jours après, il m’a dit seulement : « J’ai lu. Je vous remercie. »

Cassou a lu ce même 3e morceau dans le no des Cahiers arrivé au Mercure pour la rubrique des revues. Il ne m’en a pas dit un mot.

Je ne sais que penser de ce silence. Je l’interprète plutôt comme défavorable. Je veux dire que ni Régismanset ni Cassou n’ont trouvé bien ce 3e morceau ? Je voudrais pourtant bien savoir leurs critiques et je n’ose pas les leur demander.

Un mois plus tard, le 22 mars (1922) :

Je pense depuis quelques jours à faire George Besson mon héritier littéraire pour tous mes papiers à publier ou mes articles ou récits autobiographiques à réunir en volumes, les droits d’auteur allant à la Panthère12. Elle manque trop de ce qu’il faut pour s’occuper du côté littéraire de mes affaires.

Puis le trois avril :

J’ai oublié de noter qu’avant-hier, samedi matin, Besson étant venu me voir au Mercure, je lui ai parlé de mon intention de l’instituer mon héritier littéraire, c’est-à-dire lui léguer mes papiers : manuscrits, journal, lettres, fragments parus dans des revues ou articles parus de même, avec mission de les publier, les droits d’auteur devant aller à Madame Cayssac. Il a déclaré accepter, et même avec grand plaisir.

Les mois passent. Les Cahiers d’aujourd’hui paraissent, en principe tous les deux mois, sans date, ce qui est plus prudent… Nous sommes le onze juillet (1922) et George Besson passe au Mercure acheter une page de publicité pour Crès.

Besson m’a apporté ce matin le numéro des Cahiers sur Mirbeau13. Très beau numéro et qu’il a eu une bonne idée de composer. J’ai passé ma soirée ce soir à le lire, reporté à bien des choses d’il y a quelques années. De ce fait, pas encore commencé ma chronique dramatique, longue pourtant et que je devrais mettre à la poste dimanche14.

[…]

Il est bien dommage que lors de ma visite à Mirbeau à Triel avec Besson, en 1914, j’aie été en plein dans ce début de ma liaison avec Madame Cayssac. Je voulais la noter. J’ai remis de jour en jour, occupé de bien d’autres choses. Finalement, je n’en ai rien écrit. Par-dessus le marché, j’en ai oublié bien des détails. J’ai perdu la fraîcheur d’impressions du moment. J’aurais pu donner un bel article pour ce numéro des Cahiers.

La suite d’In memoriam ne paraîtra pas dans Les Cahiers d’aujourd’hui. Dans une lettre à André Billy datée du 26 septembre 1923 (un an et demi s’est écoulé depuis la dernière partie), nous pouvons lire :

Quel dommage que je n’aie pu continuer cet été à travailler à In Memoriam.

Chacun a pu le constater dans sa vie, nous ne vivons que de projets. Les Cahiers d’aujourd’hui, pour Paul Léautaud, c’est terminé. On ne le voit pas proposer d’autres textes et, alors qu’il n’a pas su terminer le premier, on ne voit pas George Besson lui en demander un second. Il faut imaginer aussi — ce qui n’est évidemment pas indiqué dans le Journal —, le nombre de relances et de réclamations et d’agacements auxquelles a dû se livrer ce malheureux George Besson désolé d’avoir laissé imprimer un « À suivre »… qui n’a jamais été suivi.

Les années passent sans que George Besson n’apparaisse dans le Journal, ce qui ne signifie pas obligatoirement son retrait. Il ne reste pourtant, dans les années 1925-1929 que ce court paragraphe au dix février 1925 :

Ce matin aussi, de George Besson, une carte postale illustrée d’un portrait d’homme par Goya, du Musée Bonnat à Bayonne, lequel portrait me ressemble assez, en effet15.

Paul Léautaud et ses « héritiers littéraires »

Nous nous souvenons qu’en avril 1922, Paul Léautaud avait fait de George Besson son « héritier littéraire » mais sans qu’aucune signature ait été mentionnée, au point que l’on pouvait penser à une lubie passagère. Ce projet sera finalisé huit ans plus tard, le cinq mai 1930. Journal au six mai :

Quant à moi, j’ai pris, hier dimanche, quelques dispositions pour mes affaires : testament, papiers littéraires. Cela ne fait pas mourir, et qui sait ? cela peut être utile. Ce serait si bête, s’il arrivait quelque chose, de n’avoir rien fait ! Argent, mobilier, livres, droits d’auteur au « Fléau » pour faire tout ce qu’il faut pour mes bêtes. Mes papiers littéraires, mon Journal, à Billy, René Dumesnil et George Besson pour en publier ce qui est publiable, le reste déposé dans une bibliothèque à leur choix, les droits d’auteur au « Fléau » après entente avec elle pour une rémunération à eux trois pour leur travail.

Bien entendu, le lendemain, rien ne va plus :

Je ne suis pas du tout satisfait des dispositions que j’ai prises, en cas d’accident, pour mon Journal. Ce n’est pas du tout Billy, ni Dumesnil, Billy surtout, que je dois charger de le publier. Tous les deux sont dedans, surtout Billy. Quant à Besson, d’abord, je le connais fort peu, j’entends moralement. Ensuite, il est en pied aux Éditions Crès, il voudrait certainement le faire paraître là, et les Éditions Crès sont une maison qui ne paie pas, et qui paie très mal aussi comme commerçant. Donc, aucun de ces trois. Cette affaire demande plus de temps, de réflexion.

Et le lendemain encore :

Pour la publication de mon Journal (en cas d’accident) je remplace Besson par Rouveyre. Lui aussi il est dans mon Journal, tout comme Billy et comme Dumesnil. Ce sera drôle (je le dis en préférant que cela n’arrive pas) de les voir publier eux-mêmes ce qui les concerne. Tant pis pour eux s’ils n’en sont pas capables.

À part deux ou trois courts instants au cours desquels George Besson ne sera cité qu’incidemment, nous n’entendons plus parler de lui avant mai 1937.

Mieux vivre

Il y a eu, pendant ces années d’avant-guerre, plusieurs publications à but publicitaire, financées par des laboratoires pharmaceutiques, qui ont toujours gagné beaucoup d’argent, même à l’époque. Paul Léautaud, parfois accompagné de Marie Dormoy, à publié quelques textes ici et là, fort bien payés. On peut penser à La Chronique filmée du mois — qui fera un jour l’objet d’une page ici. Mieux vivre était l’une d’elle.

Les laboratoires Fluxine ont été fondés par Jean Bonthoux, (1885-1937), pharmacien, 42 rue Pasteur à Villefranche-sur-Saône.

Mieux vivre était une revue artistique et littéraire éditée à partir de 1936 par Braun & Cie à Mulhouse pour ces laboratoires Fluxine. Le lecteur de ce site web se souvient de cet éditeur, qui publie aussi, cette même année 1936, la revue Le Point, qui paraîtra jusqu’en 1962.

Cette revue, de 13 x 18 cm, est parue jusqu’en octobre 1939 sur 46 numéros de 24 pages. L’idée était de promouvoir la « formule Jacquemaire numéro 60 » dont l’intérêt semble s’être perdu. George Besson, directeur artistique de Mieux vivre a demandé à PL un texte sur les chats qui paraîtra dans le numéro huit, d’août. Nombreux ont été les auteurs connus à publier dans Mieux vivre. Dénonçons-en quelques-uns : Marcel Aymé, Francis Carco, Gaston Chérau, Georges Duhamel et son ami Luc Durtain, Tristan Bernard et même Louis Guilloux, que l’on attend pas ici… Il faut dire que c’était un texte sur l’eau… ce qui n’engage à rien. Certains ont renouvelé l’expérience.

Le 24 mai 1937, Paul Léautaud écrit dans son Journal :

J’ai pu tout de même ce soir, entre onze heures et minuit, écrire le petit morceau que George Besson m’a demandé pour sa petite publication : Mieux vivre. Payé 750 francs.

[…]

Je m’aperçois seulement que la petite revue de George Besson est également une revue de publicité pharmaceutique. Décidément, j’y suis voué. J’ai envoyé tantôt mon petit travail à Besson.

Dans une lettre à Marie Dormoy du surlendemain il ajoute :

Hier seulement, je me suis aperçu que c’est encore une revue de publicité pharmaceutique. Me voilà voué à ces publications. Après le Mercure, l’Urodonal, l’Hémostyl, la Delbiase, etc, etc.

Ce numéro est daté d’août 1937, ce qui correspond peut être à la date de parution réelle mais avec ce type de revues, rien n’est moins sûr.

Quatre mois plus tard, le vingt septembre (1937), il modifie encore son testament (le sujet justifierait bien une page web à lui seul mais elle ne serait pas très intéressante) :

J’ai écrit ce soir une correction à mon testament, auquel je l’ai jointe, dans l’enveloppe placée sur ma cheminée qui le contient, retirant à Marie Dormoy comme je l’en ai avertie, la qualité d’exécuteur testamentaire avec saisine, et modifiant les clauses concernant mes obsèques, réduites à l’incinération, et mes cendres dans un columbarium ou dans une concession au cimetière de Fontenay-aux-Roses. Je désigne, en outre, pour surveiller la publication de mon Journal André Berthellemy et George Besson. Cet écrit par précaution, en attendant que je refasse mon testament au complet.

Un an plus tard, le 18 octobre 1938, nouvelle modification mais George Besson demeure, à côté d’André Berthellemy pour assurer la publication du Journal. Mais dix jours après ce 18 octobre, le 28 :

Je lui ai remis [à Marie Dormoy] récemment les dossiers des années 1936 et 1937, et elle a eu connaissance de cela. Nous en avons parlé. Je lui ai dit que je ne maintiens pas la désignation de Berthellemy et de Besson, le premier âgé, le second négligent au possible.

Quel est le mieux ? Négligent ou indécis ?

Comme souvent, faute de projet commun, les amis s’éloignent et ce n’est plus qu’en évoquant un souvenir que George Besson sera cité dans le Journal, au passage.

En décembre 1943 paraît un numéro du Point, rédigé par George Besson et réservé au peintre Albert Marquet (1875-1947), discret autant que fécond, surtout spécialisé dans le paysage. La guerre étant ce qu’elle est, et Le Point réfugié à Souillac, en zone Sud, Paul Léautaud n’aura vent de ce numéro que vers la mi-mars 1944. Pour tout Parisien à l’époque, la zone Sud était synonyme de victuailles, même si c’était beaucoup moins vrai depuis novembre 1942.

Nécessité faisant loi, surtout pour Paul Léautaud qui a toujours affirmé n’avoir jamais rien demandé à personne mais toujours mendigoté çà et là, connaitre quelqu’un en zone nono, comme on disait alors, était une source potentielle d’approvisionnement. Paul Léautaud se jette sur l’occasion sans vergogne, vis-à-vis de quelqu’un qu’il ne fréquente plus depuis des années si l’on croit son Journal. Le 25 mars 1944 il écrit à George Besson :

        Mon cher Besson,

J’ai eu ces jours-ci de vos nouvelles, par un numéro du Point sur Marquet qui m’a été envoyé, et dans lequel je vous ai lu.

Je ne suis pas hardi de ma nature, même avec des amis. Je me risque pourtant aujourd’hui auprès de vous. Je suis bien privé en plusieurs choses, notamment le tabac. On m’a donné récemment un paquet d’un tabac dénommé Saint-Claude. Je vous en joins la bande. Cette appellation désigne-t-elle la région d’origine, qui, dans l’affirmation serait la vôtre, et connaissez-vous ce tabac ? Bien que ce paquet porte : mélange pour la pipe, il va fort bien pour la cigarette. Coûte-t-il cher à avoir, et pourriez-vous m’en acheter (un certain nombre de paquets) et me l’envoyer, avec certitude qu’il ne soit pas chipé en route ? Je suis tout prêt à vous envoyer préalablement l’argent. (Vous me direz le meilleur mode d’envoi.)

Excusez la liberté que je prends et croyez à mon très amical souvenir,

P. Léautaud

Que veut dire Paul Léautaud par « région d’origine » ? La région d’origine d’un tabac quel qu’il soit ne saurait être le Jura.

Quatre jours plus tard, Paul répond à une lettre de Pierre Braun, l’éditeur du Point, qui lui demande des textes. Il termine sa lettre par ce post-scriptum :

J’ai écrit, il y a quelques jours, à George Besson, à cette adresse :

Manufacture de Pipes
Saint-Claude (Jura)

Pensez-vous que ma lettre lui soit parvenue ?
Je vous remercie à l’avance pour ce renseignement.

Pierre Braun répond à Paul Léautaud que George Besson n’a pas reçu sa lettre. Puis par une autre lettre de fin avril, Pierre Braun donne de mauvaises nouvelles de George Besson. Le jour-même, 27 avril, Paul lui répond :

J’ignorais complètement ce qui est arrivé à George Besson. Qu’a-t-il donc eu ? J’espère qu’il est rétabli.

Enfin, le mercredi dix mai :

        Mon cher Besson,

J’ai reçu votre envoi avant-hier lundi, votre lettre hier mardi. Merci pour le premier. Grand plaisir à la seconde. J’avais été très surpris de ne pas recevoir de réponse à ma lettre (je n’ai pas plus reçu la lettre dont vous me parlez). Ce n’est qu’assez récemment, qu’ayant fait part de ma surprise à Pierre Betz16, j’ai appris de lui ce que vous me dites aujourd’hui, votre séjour dans une clinique, l’empêchement d’écrire, etc. Que vous est-il donc arrivé, qu’avez-vous eu, qui a nécessité ce séjour. Étiez-vous malade à ce point de le rendre nécessaire. Et quel est votre état aujourd’hui ? Allez-vous mieux, êtes-vous rétabli pour de bon ? Vous êtes bien discret sur tout cela. Notez que je n’insiste pas.

Peut-être savez-vous que Pierre Betz doit composer tout un numéro du Point de fragments de mon journal dont je dois lui composer et envoyer un choix, la valeur de 25 pages de sa revue, dont il m’a envoyé plusieurs numéros, pour me rendre compte. Je ne suis pas fou de moi, et c’est un tel travail, ce choix, dans cette montagne de papiers. Il faudra pourtant bien que je m’y mette.

On m’a montré ici, il y a quelque temps, un certain tabac, en très bel état, fort voisin, paraît-il, du caporal ordinaire, qu’on m’a dit : Tabac du Lot et qu’on m’offrait de me fournir à 2 000 francs le kilo. Sans réponse de vous, privé comme je suis, et Pierre Betz dans la région, je me suis enhardi à lui en parler. Il m’a répondu fort gentiment à ce sujet, me renseignant sur le prix, moitié qu’ici, et je crois bien que je vais en recevoir, s’il n’est pas chipé en route.

Je dois reconnaître que depuis presque toujours je vous ai cru directeur et propriétaire d’une fabrique de pipes. Où ai-je pris cela, de qui, comment ? Je ne le sais plus. Peut-être de Charles Léger17, qui, je crois bien, le croyait bien lui-même.

Mon très amical souvenir, mon cher Besson, et tous mes souhaits de complet rétablissement.

P. Léautaud

Neuf années passent. Nous sommes le six septembre 1953 et Paul Léautaud a plus de 81 ans. C’est le temps des souvenirs, sinon celui des regrets.

Dans la réserve de livres, de revues, de papiers que j’ai dans ma grande pièce du rez-de-chaussée, j’ai retrouvé ce matin le numéro des Cahiers d’aujourd’hui, la revue de George Besson, numéro d’hommage à Octave Mirbeau. Ne l’ai-je pas lu alors ? Je l’ai trouvé non coupé18. J’ai connu Mirbeau, ses écrits : romans et théâtre, Besson m’a emmené un jour déjeuner chez lui à Cheverchemont19, c’était, c’est vrai, un personnage extraordinaire, d’une fougue, dans ses écrits, d’une hardiesse, d’une violence, d’un anarchisme littéraire et artistique unique à cette époque. Et de ces mots, pour exprimer sa sympathie ou son antipathie, son mépris carrément quelquefois. Ce numéro contient un choix de lettres de lui dont plusieurs provoquent l’éclat de rire par le côté caricature de certains portraits. Et de ces mots affectueux, presque de tendresse, comme celui-ci, qui tire les larmes : malade, vieilli, toute sa force partie, à un ami venu le voir et qui se lève pour partir, de peur de le fatiguer : « Restez, c’est une si bonne fatigue. »

Après cela, tout ce qu’écrivent les collaborateurs de ce numéro sur la durée indiscutable pour eux de son œuvre… Hélas ! je ne vois jamais son nom cité, j’ai bien peur que les jeunes écrivains d’aujourd’hui l’ignorent complètement. Il ne faut jamais parler avec autant d’assurance de la durée d’une œuvre littéraire.

Je me trompe pour le déjeuner auquel m’emmena Besson. C’était à Triel. Mirbeau était venu au-devant de nous dans une carriole de paysan. Je me rappelle encore ses premiers mots : « Oh ! vous savez !… j’ai découvert un garçon qui a un talent… Il ne sait même pas lire. »

Quant aux transes de Mirbeau, ses découragements, ses impuissances : « Je suis foutu. Je suis complètement vidé, je n’ai plus rien dans le ventre, je ne sais plus inventer. Je manque des adjectifs qu’il faudrait… », cela ne me touche absolument en rien. M’apparaît alors la littérature fabriquée, voulue à tout prix, une littérature de telle façon, de tel aspect, de tel ton, dont on a fait d’avance le plan bien complet. Eh bien ! cette littérature-là, je l’appelle, dans son genre, une littérature « précieuse », recherche de la rareté dans le sujet, le vocabulaire, le développement, les effets à produire. Pas étonnant qu’elle meure si vite.

Je suis pour ce qui s’écrit au courant de la plume, sans aucune artisterie.

Annexe : Sommaire des Cahiers d’aujourd’hui

No 1 Octobre 1912. Octave Mirbeau : Dingo — Marguerite Aidons : Octave Mirbeau — Ch.-L. Philippe : Charles Blanchard — Léon Werth : Les Vérités de M. Maurice Barrès — Pierre Hamp : L’Mouqueux — Charles Vildrac : Politesses — Régis Gignoux : Théâtres — George Besson : La Règne de la Hyène.

Marges de Francis Jourdain et Albert Marquet.

No 2 Décembre. — Maurice Maeterlinck : Sur la photographie — Colette : Le Raisin volé — Marcel Ray : Exégèse de quelques mots allemands — Marguerite Audoux : Les Frères Karamazov — Léon Werth : Soirs de Théâtre — Élie Faure : Pour remercier Bonnard, Vuillard, Vallotton, Roussel, d’avoir refusé la croix — Adolphe Loos : L’Architecture et le style modernes — Marcel Sembat : Le Mal de guerre et quelques remèdes — Émile Verhaeren : Charles Vildrac — Francis Jourdain : Pierre Hamp — Léon Werth : Michel Yell, Julien Benda.

Marges de A. Rodin, Bonnard, Vuillard, Roussel, Vallotton.

No 3 Février 1913. — Octave Mirbeau : Renoir — Yohan Bojer : Une coupe de Souvenir — Léon Werth : Les primaires — Régis Gignoux : Une femme.

L’ART ET LES HOMMES

Maurice Ravel : À propos des « Images » de Claude Debussy — Henri Wallon : Le Miracle Nationaliste — Régis Gignoux : Exposition Van Dongen — Léon Werth : Après « L’Annonce faite à Marie » — Jules Romains : Une réédition de Verhaeren — Léon Werth : L’ouvriérisme et les Mathématiques — George Besson : Marée Fraiche, Vin de Champagne.

Marges de Renoir, G. d’Espagnat, Valtat.

No 4 Avril. — Jules Renard : Lettres — Tristan Bernard : Qui veut la paix prépare la paix — Neel Doff : Joke — Léon Werth : Octave Mirbeau — Walt Whitman : Spectacles sur le fleuve — Marcel Sembat : Henri Matisse — Pierre Hamp : l’Enquête.

L’ART ET LES HOMMES

André Salmon : Colette, l’Envers du Music Hall — Pierre Hamp : La Loi de Cire — André Morizet : Eugène Etienne, Ministre de la Guerre — George Besson : Expositions Albert Marquet et Charles Guérin.

Hors texte et Marges de Albert Alarqued et Henri Matisse.

No 5 Juin. — Marguerite Audoux : Le Suicide — Léon Werth : Le Réveil du Patriotisme — Ernest Tisserand : Les derniers jours et le Soupir ultième d’Olivier Berthelot — Pierre Hamp : 8 — Adolf Loos : Ornement et Crime.

L’ART ET LES HOMMES

Henri Wallon : Nouvelle méthode d’esclavage — Élie Faure : À propos d’une exposition Pierre Bonnard — Léon Werth : Albert André — Régis Gignoux : Exposition Manguin — Bonnard, d’Espagnat, Francis yourdain, Valtat, Vuillard : Croquis d’après le « Dingo » de M. Octave Mirbeau.

Hors textes et Marges de Van Gogh, Manguin, Renoir, Valtal.

No 6 Août. — Octave Mirbeau : Le Gentilhomme — Léon Werth : Les Poètes — G. Bernard Shaw : Le Héros et le Soldat.

L’ART ET LES HOMMES

Valery Larbaud : Questions militaires — Léon Werth : Marcel Sembat, la paix et le roiNéo Sophistes.

Hors textes et Marges de Albert Anet, Francis Jourdain, Aristide Maillol, Paul Signac.

No 7 Octobre. Charles-Louis Philippe : Le Calvaire — Léon Werth : Dames d’Art — Karl Kraus : Aphorismes — Yohan Bojer : Les Nuits Claires — Maxime Gorki : Les Adversaires — Jules Renard : Lettres.

L’ART ET LES HOMMES

Frantz Jourdain : Le monument de Jules Vallès — Maurice Pollecher : Au monument Jules Renard.

Hors textes et Marges de Albert André, Francis Jourdain, Kokoschka, Aristide Maillol, Vallotton, Van Dongen.

No 8 Décembre. — Neel Doff : Dostoievsky — Léon Werth : Notes — Peter Altenberg : Minutes — Régis Gignoux : Colette — François Crucy : G. Bernard Shaw — Ernest Tisserand : Une Vendetta — Alain : Propos d’un Normand — Jules Renatd : Lettre.

Illustrations de Pierre Bonnard, Albert Marquet et Félix Vallotton.

No 9 Février 1914. — Octave Mirbeau : Fragments — Émile Verhaeren : La Flandre — Marguerite Audoux : Veillée de Noël — Léon Werth : Notes — Alfred Machard : Joséphine est punie — Dr. H. Schwarzwald : Propos virils en temps de crise — Alain : Propos d’un Normand.

L’ART ET LES HOMMES

Ernest Tisserand : Un méchant livre — Louis Pierard : Max Elskamp.

Hors texte de Vincent Van Gogh. Marges de Charles Camoin, Albert Marque, Albert Marquet.

Seconde série

Cette seconde série recommence au numéro 1.

01 — novembre 1920 : Léon Werth : 1912-1920 — Régis Gignoux : Mon ami le Mort — André Billy : Paul Léautaud. — Marcel Ray : George Grosz — Ernest Tisserand : Interview de M. François-Marsal, ministre des Finances — René Arcos : Dans la Chambrée — George Besson : Renoir à Cagnes.

Documents — Notes critiques — Échos
La peinture française en Allemagne. — Musées français. — Livres.
Croquis d’Albert André, Raoul Dufy, Dunoyer de Segonzac, Albert Marquet, Henri Matisse, George Grosz, Renoir.

02 — mai 1921 : Racine par Léon Werth, Questions militaires par Valery Larbaud, Pensionnat de jeunes filles par Neel Doff, Façon d’être jeune par André Salmon, Concert par Charles Vildrac, André Tardieu par André Morizet, Lettre sur la peinture de Vlaminck.

03 — mars 1921 : Sentimentalité noire par Lucie Couturier, Nocturne par Léon Werth, Cinégraphie par Émile Vuillermoz, Calepin par Ernest Tisserand, Vive Boulebasse (comédie en un acte et cinq personnages), par Régis Gignoux.

04 — mai 1921 : In Mémoriam (1re partie) par Paul Léautaud, VINS : Le Piccolo par Charles Vildrac, Romanée Conti et Chardonnay par Léon Werth, Du Champagne au Vouvray par Régis Gignoux, On buvait le Beaujolais par Henri Béraud, Château-Chalon par Émile Villermoz, Allusion voilée au vin de F*** par Jules Romains, Façons d’être jeune, II. — Gens de revue, par André Salmon, Interviews par François Crucy.

05 — juillet 1921 : In Memoriam (suite) par Paul Léautaud, Marthe par Léon Werth, Musique et Cinématographe par Roland-Manuel, Artistes de Province — Peintres ignorés et bien connus, par Othon E. Friesz, Berlin par Carl Sternheim.

06 — septembre 1921 : Écrivains d’exportation, par Henri Béraud, Portrait : Léon Werth, par Régis Gignoux, Angelinette, par Neel Doff (avec un dessin de Marie Laurencin), Notes : Deux députés, par Léon Werth, Retour à Lorette, par Jean Bernier, Dialogue sur l’eau, par Félix Fénéon et René Delange, Les dernières œuvres d’Arnold Schoenberg, par Egon Wellesz. Documents, Notes, Critiques, Échos. Rome, par Jules Vallès.

07 — novembre 1921 : In Memoriam (suite), par Paul Léautaud, Mars ou la guerre jugeant les hommes, par Léon Werth, Frans Masereel, par René Arcos, Paul Signac, sa correspondance, ses relations, par Lucie Cousturier, C.-F. Ramuz, écrivain vaudois, par Paul Budry, Les Mélancolies du Piaf, par Marius Mermillon.

08 — janvier 1922 : Peintres : Madame Marval, par Léon Werth, Invectives ?, par Léon Werth, Histoire d’un pauvre homme riche, par Adolf Loos. Seins — Le sein droit et le sein gauche, par Ramón Gómez de La Serna (traduction de Jean Cassou), Souvenirs, par Maurice de Vlaminck, Un rénovateur de la musique hongroise : Béla Bartok, par Egon Wellesz, Frank Wedekind, par Paul Colin, Une Soirée à Luzarches, par Maurice Esmein.

09 — mars 1922 : Gustave Geffroy : Souvenirs de Mirbeau. — Séverine : Mirbeau à Rennes. — Tristan Bernard : Mirbeau et la Postérité. Frantz Jourdain : La Bonté de Mirbeau. — Thadée Natanson : Sur des traits d’Octave Mirbeau. — Marguerite Audoux : Ce que je sais de lui. — Léon Werth : Le pessimisme de Mirbeau. — Sacha Guitry : Octave Mirbeau. — Valery Larbaud : Mirbeau l’Essayiste. — Charles Vildrac : Témoignages. — François Crucy : Souvenirs. — Ernest Tisserand : Les Farces et Moralités. — Henri Béraud : Notre Mirbeau, en Province. — George Besson : Octave Mirbeau vivant. — Octave Mirbeau : Aux soldats de tous les pays (manuscrit). Photographie d’Octave Mirbeau en 1895, Photographie d’Octave Mirbeau en 1916, Trois photographies d’Octave Mirbeau en 1913-1914. — Octave Mirbeau : Nombreuses Lettres à Claude Monet. — Octave Mirbeau : Lettres à Francis Jourdain de 1809-1811. — Reproduction d’un Billet adressé à Sacha Guitry en 1915. Enquête : Les artistes allemands exposeront-ils aux Salons français ? Quelques réponses.

10 — mai 1922 : Portraits plaisants : Marcel Ray : Valéry Larbaud — Luc Durtain : Vildrac en vacances — Léon Werth : Bonnard — Léon Werth : Marquet — Émile Vuillermoz : Maurice Ravel — Henri Béraud : Émile Vuillermoz — Régis Gignoux : Francis Jourdain — Lucie Cousturier : Paul Signac, sa conversation — Ernest Tisserand : Jean Royère — René Arcos : Romain Rolland — Henri-Pierre Roché : Marie Laurencin. — André Salmon : Colette et Léautaud — Marius Mermillon : Henri Béraud, vu de Lyon (avec un portrait-charge par Montagnier) — Pierre Mac Orlan : André Salmon — Pierre Scize : Henri Duvernois — Maurice de Vlaminck : Léon Werth — George Besson : Régis Gignoux — Henri Béraud : Chronique de la Corne Basse.

Croquis de Bonnard, Régis Gignoux, Kisling, Marie Laurencin, Luce, Marquet, Montagnier, Rouveyre, Vildrac, Vlaminck
Livres et Notes

11 — 1923 : numéro spécial Léon Werth : — Séverine : « Ce que je pense de Werth ? » — Manuscrit recto-verso de Romain Rolland : « Léon Werth est un grand artiste » — Lucie Cousturier : Bois Nègre. — Jean Royère : Mon hommage à Léon Werth. — Valery Larbaud : Souvenirs — Léon-Paul Fargue : Kriegspiel — Henri Duvernois : Sincérité — François Poncetton : La Maison Blanche — Régis Gignoux : Du Pilote au Quadrupède. — Luc Durtain : Léon Werth et la vérité — René Arcos : Clavel — Henri Wallon : Werth moraliste — Charles Vildrac : Le monde et la ville — Marcel Ray : Léon Werth et les peintres — Henri Béraud : Dix-neuf ans, lettre de Bellecour — André Salmon : Léon Werth à Montparnasse — Émile Vuillermoz : Les Ailes de Léon Werth — Marius Mermillon : Léon Werth paysan du Danube, diable, bombe, toréador, bolchevik — George Besson : Dates — Léon Werth : Fragments, La Romaine a dansé dans le jardin d’Endoume, entrecoupé de Deux photographies de Léon Werth — Œuvres de Léon Werth (sans signature). — Notes : Maurice de Vlaminck : Lettre ouverte à André Salmon. — Livres.

12 — juillet 1923 : La Forêt du Haut=Niger, Journal de Lucie Cousturier, printemps 1923 (72 pages).

Croquis de Bonnard, Régis Gignoux, Kisling, Marie Laurencin, Luce, Marquet, Montagnier, Rouveyre, Vildrac, Vlaminck
Livres et Notes

Ce volume est constitué d’un unique texte. Un encart publicitaire paru dans le Cahier Sisley et commun à ces deux cahiers indique qu’ils « commencent une série d’œuvres complètes qui remplacera désormais les Cahiers à collaborations multiples fondés en 1912 ». « Romans illustrés, monographies d’artistes, recueils de dessins, lettres, mémoires, études sociales, etc. paraîtront successivement sur beau papier de luxe en volumes in-4o) illustrés. Sont en effet annoncés dans ce même numéro un Signac par Lucie Cousturier, Derain et un Cézanne, par Élie Faure.

13-14 — Janvier 1924 : Sisley, par Gustave Geffroy : Sisley, 24 pages non signées, accompagné de 23 reproductions hors-texte et précédées d’un portrait d’Alfred Sisley par Auguste Renoir, le tout en n&b. Achevé d’imprimer le vingt juillet 1923.

15 — 1924 : Seins, par Ramón Gómez de la Serna, choix et traduction de Jean Cassou. 66 pages. Aucun texte n’est signé. Prologue non signé, vraisemblablement de Jean Cassou. Seins (47 textes) non signés. Variétés et observation. Épilogue expiatoire. Appendice, signé R. G de la S. Table.

Notes

1       George sans s, systématiquement corrigé ici.

2       Toute la fin de la chronique du premier octobre 1912 à propos de la littérature dramatique.

3       Triel-sur-Seine. Voir la note trois de la page « La mort d’Octave Mirbeau »

4       Chronique du seize mars 1914 : « J’ai nommé tout à l’heure Mme Catulle Mendès. Elle est un maître du genre. Les autres muses poussent quelquefois, sans y penser, quelques petits vagissements. Mme Catulle Mendès, elle, tant et tant qu’elle écrive, se tait complètement. » Jeanne Mette (1867-1955) était la dernière « Madame Catulle Mendès », épousée en 1897.

5       45 pages seront publiées dans les numéros quatre, cinq et sept des Cahiers d’aujourd’hui (bimestriel, une cinquantaine de pages par numéro), correspondants aux mois de mai, juillet et novembre 1921. Le dernier texte sera accompagné de l’indication « à suivre ».

Dernières lignes d’In Memoriam dans Les Cahiers d’aujourd’hui

6       Ce bureau de poste est resté actif jusqu’à l’été 2023 puis a fermé.

7       L’Éternel Amour, pièce en quatre actes et six tableaux, d’Edmond Bureau-Guéroult crée à l’Odéon le seize septembre1921. Le texte de la pièce est paru la même année chez Albert Méricant (96 pages).

8       Le Journal du onze septembre page quatre, première colonne, à propos du roman Enfance, de Maxime Gorki. Au bas de la colonne, Lucien Descaves rapproche le roman de Gorki de L’Enfant, de Jules Vallès et d’In Memoriam, peut être parce que le roman de Maxime Gorki ouvre par la mort du père.

Fin de l’article de Lucien Descaves dans le quotidien Le Journal

Voici ce texte, transcrit au mieux : « Je ne m’aveugle pas sur le prix des littératures étrangères ; mais quand un livre de cette valeur me tombe sous les yeux, je cherche chez nous des termes de comparaison, et je n’en trouve pas. L’Enfant, de Jules Vallès, In memoriam, de Paul Léautaud, dans la première version qu’a donnée le Mercure de France, ne râpent pas la gorge comme cette eau-de-vie du Nord qui est à la fois un tord-boyaux et un cordial. / Un cordial, oui, bonnes grand’mères de chez nous. Si jamais un jour, quelque part, dans un monde meilleur, vous rencontrez l’aïeule de Gorki, prosternez-vous devant elle et baisez-lui les mains : elle règne sur nous tous. / Lucien Descaves » Les derniers mots « nous tous » sont incertains.

9       Début du quatrième volume de l’édition originale, paru le 1er février 1957.

10     Paul Morisse (1866-1946) a partagé le bureau de Paul Léautaud à partir de janvier 1908 jusqu’en 1911, avant de quitter le Mercure et de s’installer à son compte. C’est peut-être sur la recommandation de Louis Dumur que Paul Morisse a installé sa librairie à Zurich, au 5 Ramistrasse, au nord du lac, près du pont du quai, dans un agréable quartier (bien qu’un peu austère de nos jours).

11     Charles Régismanset (1877-1945), docteur en droit, fonctionnaire de l’administration coloniale. Une page sur Charles Régismanset est prévue ici au début de l’année 2025.

12     Autre surnom affectueux d’Anne Cayssac.

13     Sommaire des Cahiers d’aujourd’hui Mirbeau : Gustave Geffroy, Souvenirs de Mirbeau. Séverine, Mirbeau à Rennes. Tristan Bernard, Mirbeau et la postérité. Frantz Jourdain, La Bonté de Mirbeau. Thadée Natanson, Sur des traits d’Octave Mirbeau. Marguerite Audoux, Ce que je sais de lui. Léon Werth, Le pessimisme de Mirbeau. Sacha Guitry, Octave Mirbeau. Valery Larbaud, Mirbeau l’Essayiste. Charles Vildrac, Témoignages. François Crucy, Souvenirs. Ernest Tisserand, Les Farces et Moralités. Henri Béraud, Notre Mirbeau en province. George Besson, Octave Mirbeau vivant. Octave Mirbeau, Aux soldats de tous les pays (manuscrit). Octave Mirbeau, Lettres à Claude Monet. Octave Mirbeau, Lettres à Francis Jourdain. Une page web sera entière réservée à ce Cahier le quinze février 2025.

14     Pour La Nouvelle revue française, qui paraîtra dans le numéro d’août, sans programme : « Un lecteur m’a écrit : “Vous avez manqué un numéro ?” Eh ! oui, j’ai manqué un numéro. Je n’étais pas en train. J’ai besoin, pour écrire, d’avoir l’esprit heureux. »

15     En effet… On peut donc imaginer qu’il y a eu une conversation à ce propos. Il s’agit vraisemblablement de l’Autoportrait aux lunettes, huile sur toile (54 x 39,5 cm), toujours au musée Bonnat-Helleu de Bayonne. L’authenticité de cette peinture a longtemps été discutée, en compétition avec une toile proche, exposée au musée de Castres, qui est en fait une copie, peut-être réalisée par le peintre lui-même.

16     C’est en venant de Colmar à Paris à vingt ans pour ses études de médecine que Pierre Betz (1899-1969) se trouve confronté aux arts visuels et plus particulièrement à la photographie. En 1936, avec son ami Pierre Braun, il fonde Le Point, revue littéraire et artistique. La guerre pousse les deux Pierre à se réfugier en zone libre, à Souillac (Lot), qu’ils ne quitteront plus et où ils fabriqueront tous les numéros du Point à paraître, dont celui réservé à Paul Léautaud.

17     Charles Léger (1880-1948), historien et critique d’art, proche de Paul Léautaud. Voir le Journal littéraire au 21 octobre 1945. C’est le père de George Besson, qui tenait une fabrique de pipes.

18     Il s’agit nécessairement d’un autre exemplaire. Nous nous souvenons avoir lu, à la date du onze juillet 1922 : « Besson m’a apporté ce matin le numéro des Cahiers sur Mirbeau. Très beau numéro et qu’il a eu une bonne idée de composer. J’ai passé ma soirée ce soir à le lire, reporté à bien des choses d’il y a quelques années. »

19     Cette commune a été englobée à celle de Triel-sur-Seine.